Bébé Nageur, Baby trotteur, tapis d’éveil
Après les séances de bébé nageur où l’enfant avait découvert l’éveil aquatique, peut-être serait-il judicieux de s’intéresser au baby trotteur (constitué d’un cadre fixé sur des roulettes et d’une nacelle souple ou rigide) où bébé découvrira son environnement terrestre, apprendra à se déplacer et marcher sur le sol ferme. Beaucoup diront que le baby trotteur permet à l’enfant de se mouvoir avant de savoir marcher.
LÃ , encore les avis sur son utilisation sont divergents.
Si beaucoup de mamans considèrent que c’est une solution ludique pour donner une certaine autonomie à bébé dans ses déplacements, d’autres s’insurgent en prétextant que c’est la source d’accidents car bébé peut attraper des objets qui n’étaient pas à sa portée (bibelots, tasses, casseroles, porte de four où des aliments cuisent avec les risques de brûlures que cela occasionnent) sans compter les nombreuses chutes dans les escaliers.
Certes un baby trotteur est un objet de puériculture rassurant et amusant qui a été utilisé depuis plusieurs générations, quand bébé est assis dedans en toute sécurité, mais à ce moment l’attention des mamans risque de se relâcher…….. source potentielle d’incidents ou d’accidents.
Nous pourrions répondre que si les parents sont inconscients de laisser des enfants dans des baby trotteurs dans des escaliers sans barrières, ils le seront tout autant quand bébé se déplace à quatre pattes et qu’il tombe des escaliers démunis de barrières et /ou qu’ils relâchent toute vigilance.. D’autre part une pièce comme la cuisine est aussi potentiellement dangereuse avec ou sans baby trotteur.
Pour éviter que bébé se retrouve dans des situations à risques (choc sur la tête en passant sous une table ou en heurtant un coin meuble, objet posé qui lui tombe dessus en percutant un meuble avec le trotteur ou si bébé tire sur la nappe et qu’un vase par exemple lui tombe dessus, autre situation : en recevant un fer à repasser ou une théière après avoir tiré sur un cordon électrique, tiroir mal refermé, risque de renversement si un tapis ou un obstacle se trouve sur son passage, nous préconisons d’abord ,le port d’un casque de sécurité(certaines mamans vont sourires !!!!, nous y sommes déjà habitués , quand les enfants font du vélo, de la trottinette ou du roller, beaucoup portent des bonnets de protection et le nombre de traumatismes crâniens ont fortement diminués . La sécurisation systématique de la maison, toujours selon le principe de précaution, il vaut mieux prévenir que guérir, est également une étape obligée.
Nous pouvons comprendre l’engouement pour le youpala, appelé aussi baby trotteur, peut-être parce que nous l’avons utilisé nous aussi dans notre prime jeunesse, c’est un article cadeau que les familles ont plaisir à offrir et qui leur rappellent des souvenirs. Peut-être aussi est-il un substitut de garde pour la maman qui n’aura plus d’enfant dans les bras, car devenu trop lourd à porter et pourra s’occuper de tâches ménagères ou porter une attention toute aussi importante pour le grand frère ou la grande sœur , autre hypothèse encore : maman est ravie quand elle a un enfant « dynamique et curieux » qu’elle verra heureux d’avoir un semblant de liberté de mouvement.
De nombreuses publications médicales, de plus en plus de pédiatres et de kinésithérapeutes ont prouvé qu’il était néfaste pour le développement locomoteur du nourrisson. De plus ces mêmes sources tentent d’alerter les parents en leurs montrant que l’acquisition de la marche n’est pas accélérée pour autant avec l’usage du youpala et au contraire elle peut être retardée en cas d’utilisation trop précoce ou intensive.
D’autre part il est important de faire adopter une bonne position au bébé, pour cela il faut que « la nacelle « où il s’assoit soit parfaitement réglée et ne pas hésiter à prendre l’avis d’un kinésithérapeute en cas de doute sur cette hauteur. Quand la hauteur du youpala est trop importante le bébé aura tendance à marcher sur la pointe des pieds et ce reflexe primitif risque de perdurer ainsi l’acquisition des réactions d’équilibres ne se feront pas correctement.
Il ne faut pas oublié que lorsque bébé apprend à marcher, pour ne pas tomber il fait attention à son centre de gravité, qu’il maitrise mieux bien quand il donne les deux mains à ses parents et qu’il n’est pas mis de façon prématurée en position verticale dans « un carcan mobile ».
Dans ce contexte le trotteur n’a aucun rôle dans le développement psychomoteur de l’enfant. Il est très important de ne pas mettre debout bébé tant que la situation assise n’est pas acquise, il faut laisser l’enfant faire son développement moteur seul et à son rythme.
Sachant que le développement du bébé se fait dans le sens céphalo-caudal , où la première étape est le développement du contrôle de la tête, puis le bébé utilise plus ses mains que ses pieds et donc il rampe (avant de marcher à quatre pattes) en fin il découvre ses pieds pour marcher à quatre pattes , puis il se redresse pour enfin tituber et marcher, le tapis d’éveil et le parc seront d’une plus grande utilité et aussi une alternative au trotteur qui ne doit être utilisé dans tous les cas que par petites séquences de 15 à 20 minutes.
- Le tapis d’éveil lui permettra :
- De 1 à 3 mois, d’avancer très doucement comme un lézard, lorsqu’il sera sur le ventre et les bras allongées en arrière. Tendre un bras et puis l’autre seront ses premiers reflexes de reptation pour se déplacer.
- De trois à 6 mois, de basculer du ventre au dos, et du dos au ventre il pourra ainsi facilement muscler son dos, à 6 mois il se tiendra en position assise aves ses mains (position assise tripode) et s’agrippera au bas des barreaux pour se tourner vers le monde extérieur.
Ce tapis d’éveil pourra être mis à l’intérieur d’un parc d’éveil avec des barreaux rigides en bois (que vous choisirez au détriment des côtés en toile ou en filet qui troublent la vision) assurant au bébé de solides prises de main pour apprendre - entre 7 et 10 mois, à s’agripper et à se redresser à son rythme, à se tenir debout avec la plante des pieds touchant le sol, sur son tapis d’éveil, avant de savoir marcher, bébé aura fait ses premières séances de « fitness ». Il apprendra après s’être relever à tomber en avant, en arrière et sur les cotés, à droite, à gauche. Vous prendrez note que la nature est bien faite, le bébé apprend à tomber avant de marcher. Déjà il se tiendra en position assise stable dos droit sans s’appuyer sur ses mains, il se déplacera plus rapidement à quatre pattes d’un côté du parc à l’autre.
- Au-delà de 10 mois, l’acquisition de la marche est en route. Sur le plan psycho relationnel, il interagit avec son environnement et s’exprime avec le corps. Il est capable de se mettre debout tout seul et il se déplace en cabotage en se tenant d’un meuble à un autre. Puis il prendra confiance en lui et après avoir longé les murs il augmentera son autonomie.
- Au-delà de 14 mois, la marche libre est acquise. Il est important de noter que le parc d’éveil doit être utilisé à petites doses et ne doit pas être considéré comme un espace de punitions, (même dans un parc il faudra vous occuper de bébé). Pour en savoir plus sur l’évolution motrice de l’enfant et l’évolution de la locomotion au cours des deux premières années de sa vie, il faudra se pencher sur ses aptitudes motrices innées, ses fonctions posturales antigravitaires (la fonction d’équilibration, la fonction de maintien, la fonction de redressement et la fonction de soutien), les fonctions locomotrices, les fonctions motrices volontaires. Nous sommes encore loin de la course du saut, des activités sportives ou de la danse………………